13 avril, 2009

René Guénon et la H. B. of L. après la mort de F. Ch Barlet 2

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René Guénon, « Quelques précisions à propos de la H. B. of L. »
Le Voile d’Isis, octobre 1925.

« L’ « Occult Review », dans son numéro de mai 1925, rendant compte de l’article que nous avons consacré ici aux relations de F.-Ch. Barlet avec diverses sociétés initiatiques et plus particulièrement avec la « H. B. of L. » (« Hermetic Brotherhood of Luxor »), a ajouté au sujet de celle-ci quelques informations qui, malheureusement, sont en grande partie inexactes, et que nous pensons devoir rectifier en précisant ce que nous avions dit précedemment.
Tout d’abord, lorsque Barlet fut affilié à la « H. B. of L. », le siège de celle-ci n’était pas encore transporté en Amérique ; cette affiliation dut même être un peu antérieure à la publication de l’ « Occult Magazine », qui parut à Glasgow pendant les deux années 1885 et 1886, et dont nous avons sous les yeux la collection complète. Cette revue était bien l’organe officielle de la H. B. of L., dont elle portait en épigraphe la devise « Omnia vincit Veritas » ; nous n’avons commis aucune méprise sur ce point, contrairement à ce que semble croire notre confrère anglais. À cette époque, Peter Davidson résidait à Banchory, Kincardineshire, dans le Nouveau-Brunswick, et ce doit être seulement vers la fin de l’année 1886 qu’il alla se fixer à Loudsville, en Géorgie, où il devait passer le reste de sa vie. C’est bien plus tard qu’il édita une nouvelle revue intitulée « The Morning Star », qui fut l’organe de l’ « Ordre de la Croix et du Serpent », fondé par lui après la rentrée en sommeil de la « H. B. of L. »
D’autre part, c’est dans l’ « Occult Magazine » d’octobre 1885 que fut insérée une note exposant pour la première fois le projet d’organisation d’une colonie agricole de la « H. B. of L. » en Californie ; cette note était signée des initiales de T. H. Burgoyne, secrétaire de l’Ordre (et non pas Grand maître provincial du Nord, titre qui appartenait à Davidson). Il fut souvent question de ce projet dans les numéros suivants, mais l’idée d’établir la colonie en Californie fut assez vite abandonnée, et on se tourna vers la Géorgie ; on annonça même que Burgoyne serait à Loudsville à partir du 15 avril 1886, mais il n’ y fut pas, à cause de l’intervention de Mme Blavatsky à laquelle nous avons fait allusion. Burgoyne avait subit autrefois une condamnation pour escroquerie ; Mme Blavatsky, qui connaissait ce fait, parvint à se procurer des documents qui en contenaient la preuve et qu’elle envoya en Amérique, afin de faire interdire à Burgoyne le séjour aux États-Unis ; elle se vengeait ainsi de l’exclusion de la « H. B. of L. » prononcée contre elle et le colonel Olcott huit ans plus tôt, en 1878. Quant à Davidson, dont l’honnêteté ne donna jamais prise au moindre soupçon, il n’avait pas à « s’enfuir en Amérique », suivant l’expression de l’ « Occult Review »; mais il n’ y avait non plus aucun moyen de l’empêcher de s’établir en Géorgie avec sa famille, pour y constituer le premier noyau de la future colonie, laquelle ne parvint d’ailleurs jamais à prendre le développement espéré.
Le rédacteur de l’ « Occult Review » dit que derrière Davidson était Burgoyne, ce qui n’est pas exact, car leur fonctions respectives n’impliquaient aucun subordination du premier au second ; et, chose plus étonnante, il prétend ensuite que derrière Burgoyne lui-même était un « ex-Brâhmane » nommé Hurychund Christaman : il y a là une singulière méprise, et qui demande quelques explications. Mme Blavatsky et le colonel Olcott avaient été affiliés à la branche américaine de la « H. B. of L. » vers le mois d’avril 1875, par l’entremise de Georges H. Felt, qui se disait professeur de mathématiques et égyptologue, et avec qui ils avaient été mis en rapport par un journaliste nommé Stevens. Une des conséquences de cette affiliation fut que, dans les séances spirites que donnait alors Mme Blavatsky, les manifestations du fameux « John King » furent bientôt remplacées par celles d’un soit-disant « Sérapis » ; cela se passait exactement le 7 septembre 1875, et c’est le 17 novembre de la même année que fut fondée la « Société Théosophique ». Environ deux ans plus tard, « Sérapis » fut à son tour remplacé par un certain « Kashmiri brother » ; c’est que, à ce moment, Olcott et Mme Blavatsky avaient fait la connaissance de Hurrychund Chintamon (et non Christaman), qui n’était point le chef plus ou moins caché de la « H. B. of L. », mais bien le représentant en Amérique de l’ « Arya Samâj », association fondée dans l’Inde, en 1870, par le Swâmî Dayânanda Saraswatî. En septembre ou octobre 1877, il fut conclu, suivant l’expression même de Mme Blavatsky, « une alliance offensive et défensive » entre l’ « Arya Samâj » et la « Société Théosophique » ; cette alliance devait d’ailleurs être rompue en 1882 par Dayânanda Saraswatî lui-même, qui s’exprima alors fort sévèrement sur le compte de Mme Blavatsky. Celle-ci, pour des motifs que nous n’avons pu éclaircir, manifestait plus tard une véritable terreur à l’égard de Hurrychund Chintamon ; mais ce qui est à retenir, c’est que ses relations avec ce dernier coïncident précisément avec le moment où elle commença à réfuter l’assertion de l’ « Occult Review ».
Maintenant, il reste à chercher une explication de cette erreur : n’y aurait-il pas eu tout simplement confusion, à cause de la similitude partielle des deux noms, entre Chintamon et Metamon ? Ce dernier nom est celui du maître de Mme Blavatsky, le magicien Paulos Metamon, d’origine copte ou chaldéenne (on n’a jamais pu être fixé exactement là-dessus), qu’elle avait rencontré en Asie Mineure dès 1848, puis retrouvé au Caire en 1870 ; mais, dira-t-on, quel rapport y a-t-il entre ce personnage et la « H. B. of L. » ? Pour répondre à cette question, il nous faut faire connaître à notre collègue de l’ « Occult Review », qui semble l’ignorer, l’identité du véritable chef, ou, pour parler plus exactement, du Grand-Maître du « cercle extérieur » de la « H. B. of L.  » : ce Grand Maître était le Dr Max Théon, qui devait par la suite créer et diriger le mouvement dit « cosmique » ; et c’est d’ailleurs ce qui explique la part que Barlet, ancien représentant de la H. B. of L. en France, prit à ce mouvement dès son début (c’est-à-dire, si nous ne nous trompons pas, à partir de 1899 ou 1900). Sur l’origine du Dr Max Théon, demeurée toujours fort mystérieuse, nous n’avons eu qu’un seul témoignage, mais qui mérite d’être pris en sérieuse considération : Barlet lui-même, qui devait savoir à quoi s’en tenir, nous a assuré qu’il était le propre fils de Paulos Metamon ; si la chose est vraie, tout s’explique par là même.
Nous n’avions pas voulu, dans notre précédent article, mettre en cause des personnes vivant encore actuellement, et c’est pour quoi nous nous étions abstenu de nommer M. Théon, à qui nous avions fait seulement une allusion en note ; mais, à la suite de l’intervention de l’ « Occult Review », une mise au point était nécessaire dans l’intérêt de la vérité historique. Il est même à souhaiter que ces éclaircissements en provoquent d’autres, car nous ne prétendons pas dissiper toutes les obscurités d’un seul coup ; il doit bien avoir encore quelques témoins des faits dont il s’agit, et, puisque certaines questions se trouvent posées, ne pourraient-ils faire connaître ce qu’ils en savent ? Le temps déjà long qui c’est écoulé depuis lors et la cessation de l’activité de la « H. B. of L. » leur donnent assurément toute liberté à cet égard ».

René Guénon et la H. B. of L. après la mort de F. Ch Barlet

Classé dans : Non classé — traditionprimordiale @ 9:55

Après la mort de F.-Ch. Barlet, René Guénon va publier deux articles dans lesquels il cite la H. B. of L.:

1/ « F.-Ch. Barlet et les sociétés initiatiques ». Cet article a été publié dans le Voile d’Isis (avril 1925) et édité dans le volume posthume: « Articles et comptes rendus, tome I, le Voile d’Isis / Etudes Traditionnelles, 1925-1950″, éditions Traditionnelles, 2002, pp. 11-15.

2/ « Quelques précisions à propos de la H. B. of L ».Cet article a été publié dans le Voile d’Isis (octobre 1925) et édité dans le volume posthume: « Articles et comptes rendus, tome I, le Voile d’Isis / Etudes Traditionnelles, 1925-1950″, éditions Traditionnelles, 2002, pp. 17-20.

Nous publions dans cette page, le premier article.

René Guénon, « F.-Ch. Barlet et les sociétés initiatiques ».
Le Voile d’Isis, avril 1925.

« Avant de prendre part aux débuts du mouvement que l’on peut appeler proprement occultiste, F.-Ch. Barlet avait été l’un des fondateurs de la première branche française de la Société Théosophique. Peu de temps après, il entra en relation avec l’organisation désignée par les initiales H. B. of L., c’est-à-dire Hermetic Brotherhood of Luxor (1), qui se proposait pour but principal « l’établissement de centres extérieurs dans l’Occident pour la résurrection des rites des initiations anciennes ». Cette organisation faisait remonter son origine à 4320 ans avant 1881 de l’ère chrétienne ; c’est là une date évidemment symbolique, qui fait allusion à certaines périodes cycliques (2). Elle prétendait se rattacher à une tradition proprement occidentale, car, d’après ses enseignements, « les Initiés Hermétiques n’ont rien emprunté à l’Inde ; la similitude qui apparaît entre une quantité de noms, de doctrines, de rites des Hindous et des Egyptiens, loin de montrer que l’Egypte ait tiré ses doctrines de l’Inde, fait seulement voir clairement que les traits principaux de leurs enseignements respectifs étaient dérivés d’une même souche, et cette source originelle n’était ni l’Inde ni l’Egypte, mais l’Île Perdue de l’Occident ». Quant à la forme prise récemment par l’association, voici ce qui en était dit: « En 1870, un adepte de l’ancien Ordre, toujours existant, de la H. B. of L. originelle, avec la permission de ses frères initiés, résolut de choisir en Grande-Bretagne un néophyte qui pût répondre à ses vues. Après avoir accompli sur le continent européen une importante mission privée, il aborda en Grande-Bretagne en 1873 et réussit à trouver un néophyte qu’il instruisit graduellement, après avoir suffisamment prouvé et fait vérifier l’authenticité de ses lettres de créance. Le néophyte obtint ensuite la permission d’établir un cercle extérieur de la H. B. of L., pour faire parvenir tous ceux qui s’en montreraient dignes à la forme d’initiation pour laquelle ils seraient qualifiés ».
Au moment d’adhérer à la H. B. of L. , Barlet eut une hésitation : cette adhésion était-elle compatible avec le fait d’appartenir à la Société Théosophique ? Il posa cette question à son initiateur, un clergyman anglais, qui s’empressa de le rassurer en lui déclarant que « lui-même et son Maître (Peter Davidson) étaient membres du Conseil de la Société Théosophique ». Pourtant, une hostilité à peine déguisée existait bien réellement entre les deux organisations, et cela depuis 1878, époque où Mme Blavatsky et le colonel Olcott avaient été exclus de la H. B. of L., à laquelle ils avaient été affiliés en 1875 par l’entremise de l’égyptologue Georges H. Felt. Sans doute est-ce pour dissimuler cette aventure peu flatteuse pour les deux fondateurs que l’on prétendit dans le « Théosophist », que la création du cercle extérieur de la H. B. of L. ne remontait qu’à 1884 ; mais chose singulière, le même « Theosophist » avait publié en 1885 la reproduction d’une annonce de l’ « Occult Magazine » de Glasgow, organe de la H. B. of L., dans laquelle il était fait appel aux personnes qui désiraient « être admises comme membres d’une Fraternité Occulte, qui ne se vante pas de son savoir, mais qui instruit librement et sans réserve tous ceux qu’elle trouve digne de recevoir ses enseignements » : allusion indirecte, mais fort claire, aux procédés tout contraires que l’on reprochait à la Société Théosophique. L’hostilité de celle-ci devait se manifester nettement, un peu plus tard, à propos d’un projet de fondation d’une sorte de colonie agricole en Amérique par des membres de la H. B. of L. ; Mme Blavatsky trouva là une occasion favorable pour se venger de l’exclusion dont elle avait été l’objet, et elle manoeuvra de telle sorte qu’elle parvînt à faire interdire au secrétaire général de l’Ordre, T. H. Burgoyne, l’accès du territoire des Etats-Unis. Seul, Peter Davidson, qui portait le titre de « Grand-Maître provincial du Nord », alla s’établir avec sa famille à Loudsville, en Géorgie, où il est mort il y a quelques années (3).
En juillet 1887, Peter Davidson écrivit àBarlet une lettre dans laquelle, après avoir qualifié le « Bouddhisme ésotérique » de « tentative pour faire pervertir l’exprit occidental », il disait: « les véritables et réels Adeptes n’enseignent pas ces doctrines de « karma » et de « réincarnantion » mises en avant par les auteurs du « Bouddhisme Esotériques » et autres ouvrages théosophiques… Ni dans les susdits ouvrages, ni dans les pages du « Theosophist », on ne trouve, que je sache, une vue plus juste et de sens ésotérique sur ces importantes questions. L’un des principaux objets de la H. B. of L. est de révéler à ceux des frères qui s’en sont montrés dignes le mystère complet de ces graves sujets… Il faut observer que la Société Théosophique n’est pas et n’a jamais été, depuis que Mme Blavatsky et le colonel Olcott sont arrivés dans l’Inde sous la direction ou l’inspiration de la Fraternité authentique et réelle de l’Himâlaya, mais sous celle d’un Ordre très inférieur, appartenant au culte bouddhique (4). Je vous parle là d’une chose que je sais et que je tiens d’une autorité indiscutable ; mais, si vous avez quelques doutes sur mes assertions, M. Alexander de Corfou a plusieurs lettres de Mme Blavatsky, dans quelques-unes desquelles elle confesse clairement ce que je vous dis ». Un an plus tard, Peter Davidson écrivait, dans une autre lettre, cette phrase quelque peu énigmatique : « Les vrais Adeptes et les Mahâtmâs véritables sont comme les deux pôles d’un aimant, bien que plusieurs Mahâtmâs soient assurément membres de notre Ordre ; mais ils n’apparaissent comme Mahâtmâs que pour des motifs très importants ». À ce moment même, c’est-à-dire vers le milieu de l’année 1888, Barlet quittait la Société Théosophique, à la suite de dissensions qui étaient survenues au sein de la branche parisienne « Isis », et dont on peut trouver les échos dans le « Lotus » de l’époque.
C’est aussi à peu près à cette date que Papus commença à organiser le Martinisme ; Barlet fut l’un des premiers auxquels il fit appel pour constituer son Suprême Conseil. Il était entendu tout d’abord que le Martinisme ne devait avoir pour but que de préparer ses membres à entrer dans un Ordre pouvant conférer une initiation véritable à ceux qui se montreraient aptes à la recevoir ; et l’Ordre que l’on avait en vue à cet effet n’était autre que la H. B. of L., dont Barlet était devenu le représentant officiel pour la France. C’est pourquoi, en 1891, Papus écrivait : « Des sociétés vraiment occultes existent pourtant qui possèdent encore la tradition intégrale ; j’en appelle à l’un des plus savants parmi les adeptes occidentaux, à mon maîtres en pratique , Peter Davidson » (5). Cependant, ce projet n’aboutit pas, et l’on dut se contenter, comme centre supérieur au Martinisme, de l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, qui avait été fondé par Stanislas de Guaita. Barlet était également membre du Suprême Conseil de cet Ordre, et, quand Gaita mourut en 1896, il fut désigné pour lui succéder comme Grand-Maître ; mais, s’il en eut le titre, il n’en exerça jamais les fonctions d’une façon effective. En effet, l’Ordre n’eut plus de réunions régulières après la disparition de son fondateur, et plus tard, quand Papus songea un moment à le faire revivre, Barlet, qui ne fréquentait plus alors aucun groupement occultiste, déclara qu’il s’en désintéressait entièrement ; il pensait, et sans doute avec raison, que de telles tentatives, ne reposant sur aucune base solide, ne pouvaient aboutir qu’à de nouveaux échecs.
Nous ne parlerons pas de quelques organisations plus ou moins éphémères, auxquelles Barlet adhéra peut-être un peu trop facilement ; sa grande sincérité, son caractère essentiellement honnête et confiant l’empêchèrent, en ces circonstances, de voir que certaines gens ne cherchaient qu’à se servir de son nom comme d’une garantie de « respectabilité ». À la fin, ces expériences malencontreuses l’avaient tout de même rendu plus circonspect et l’avaient amené à mettre fortement en doute l’utilité de toutes les associations qui, sous des prétentions initiatiques, ne cachent à peu près aucun savoir réel, et qui ne sont guère qu’un prétexte à se parer de titres plus ou moins pompeux ; ils avaient compris la vanité de toutes ces formes extérieurs dont les organisations véritablement initiatiques sont entièrement dégagées. Quelques mois avant sa mort, nous parlant d’une nouvelle société soi-disant rosicrucienne, importée d’Amérique, et dans laquelle on le sollicitait d’entrer, il nous disait qu’il n’en ferait rien, parce qu’il était absolument convaincu, comme nous l’étions nous-même, que les vrais Rose-Croix n’ont jamais fondé de sociétés. Nous nous arrêterons sur cette conclusion à laquelle il était arrivé au terme, de tant de recherches, et qui devrait bien faire réfléchir très sérieusement un bon nombre de nos contemporains, s’ils veulent, comme le disaient les enseignements de la H. B. of L. , « apprendre à connaître l’énorme différence qui existe entre la vérité intacte et la vérité apparente », entre l’initiation réelle et ses innombrables contrefaçons. ».

(1) Il y eut aussi une « Hermetic Brotherhoof of Light », ou « Fraternité Hermétique de Lumière », qui semble avoir été une branche dissidente et rivale. D’ailleurs, on peut remarquer que le nom de « Luxor » signifie également « Lumière », et même doublement car il se décompose en deux mots (Lux-Or) qui ont ce meême sens en latin et en hébreu respectivement.
(2) Ces périodes sont celles dont il est question dans le « Traité des Causes secondes » de Trithème, dont l’explication faisait partie des enseignment de la « H. B. of L. ».
(3) Alors que la « H. B. of L. était déjà rentrée en sommeil, Peter Davidson fonda une nouvelle organisation appelée « Ordre de la Croix et du Serpent ». Un autre des chefs extérieurs de la « H. B. of L. », de son côté, se mit à la tête d’un mouvement d’un caractère tout différent, auquel Barlet fut également mêlé, mais dont nous n’avons pas à nous occuper ici.
(4) Il s’agit de l’organisation qui avait pour chef le Rév. H. Sumangala, principal du « Vidyodaya Parivena » de Colombo.
(5) Traité méthodique de Science occulte », p. 1039.

5 avril, 2009

René Guénon – La période occultiste (1909 – 1912) – 3

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La Hermetic Brotherhood of Luxor

II La Hermetic Brotherhood of Luxor dans « L’erreur spirite ».

René Guénon publie « L’erreur spirite » en 1921 (Voir bibliographie). Ce livre comporte de nombreux passages citant la H. B. of L.

« L’erreur spirite » (1921), éditions traditionnelles, 1981 :

« L’erreur spirite », pp. 20-21: « L’essentiel de ce qui précède est emprunté au récit d’un auteur américain, récit que tous les autres se sont ensuite contentés de reproduire plus ou moins fidèlement ; or il est curieux que cet auteur, qui s’est fait l’historien des débuts du modern spiritualism (3), soit Mme Emma Barbinge-Britten, qui était membre de la société secrète désignée par les initiales « H. B. of L. (Hermetic Brotherhood of Luxor), dont nous avons déjà parlé ailleurs à propos des origines de la Société Théosophique. Nous disons que ce fait est curieux, parce que la H. B. of L., tout en étant nettement opposée aux théories du spiritisme, n’en prétendait pas moins avoir été mêlée d’une façon fort directe à la production de ce mouvement. En effet, d’après les enseignements de la H. B. of L., les premiers phénomènes « spiritualistes » ont été provoqués, non point par les « esprits » des morts, mais bien par des hommes vivants agissant à distance par des moyens connus seulement de quelques initiés ; et ces initiés auraient été, précisément les membres du « cercle intérieur » de la H. B. of L. Malheureusement, il est difficile de remonter, dans l’histoire de cette association plus haut que 1870, c’est-à-dire que l’année même où Mme Hardinge-Britten publia le livre dont nous venons de parler (livre où il n’est d’ailleurs fait, bien entendu, aucune allusion à ce dont il s’agit maintenant) ; aussi certains ont-ils cru pouvoir dire que, malgré ses prétentions à une grande ancienneté, elle ne datait guère que de cette époque. Mais, même si cela était vrai, ce ne le serait que pour la forme que la H. B. of L. avait revêtue en dernier lieu ; en tout cas, elle avait recueilli l’héritage de diverses organisations qui, elles, existaient trés certainement avant le milieu du XIXe siècle, comme la « Fraternité d’Eulis », qui était dirigée, au moins extérieurement par Paschal Beverly Randolph, personnage fort énigmatique qui mourut en 1875. Au fond, peu importent le nom et la forme de l’organisation qui serait effectivement intervenue dans les évènements que nous venons de rappeler ; et nous devons dire que la thèse de la H. B. of L., en elle-même et indépendamment de ces contingences, nous apparaît au moins comme fort plausible ; nous allons essayer d’en expliquer les raisons.  »

Idem, p. 25: « Il nous semble que cette interprétation s’accorde beaucoup mieux que tout autre avec la thèse de la H. B. of L. ; » … « … nous ajouterons cependant qu’il y a encore une autre hypothèse qui peut paraître plus simple, ce qui ne veut pas dire forcément qu’elle soit plus vraie : c’est que les agents de l’organisation en cause, que ce soit la H. B. of L. ou toute autre, se soient contentés de profiter de ce qui se passait pour créer le mouvement « spiritualiste », en agissant par une sorte de suggestion sur les habitants et les visiteurs de Hydesville. »

Idem, pp. 27-28: « Il y eut certainement aussi en Allemagne, depuis le début du XIXe siècle, d’autres sociétés secrètes qui n’avaient pas le caractère maçonnique, et qui s’occupaient également de magie et d’évocations, en même temps que de magnétisme ; or la H. B. of L., ou ce dont elle prit la suite, fut précisément en rapport avec certaines de ces organisations. Sur ce dernier point, on peut trouver des indications dans un ouvrage anonyme intitulé « Ghostland » (1), qui fut publié sous les auspices de la H. B. of L., et que quelques uns ont même crut pouvoir attribuer à Mme Hardinge-Britten ; pour notre part, nous ne croyons pas que celle-ci en ait été réellement l’auteur, mais il est au moins probable que c’est elle qui s’occupa de l’éditer (2) ».
Idem, p. 27, n. 1: « 1. – Cet ouvrage a été traduit en français, mais assez mal, et seulement en partie, sous ce titre : « Au pays des Esprits », qui est fort équivoque et ne rend pas le sens réel du titre en anglais. »
Idem, pp. 27-28, n. 2: « 2. – D’autres ont cru que l’auteur de « Ghostland » et d’ »Art Magic » était le même que celui de « Light of Egypt », de « Celestial Dynamics » et de « Language of the Stars » (Sédir, « Histoire des Rose-Croix », p. 122); mais nous pouvons affirmer que c’est là une erreur. L’auteur des trois derniers ouvrages, également anonymes, est T. H. Burgoyne, qui fut secrétaire de la H. B. of L. ; les deux premiers sont de beaucoup antérieurs. »

Idem, p. 28: « Il nous reste à poser ici une dernière question : quel but se proposaient les inspirateurs du « modern spiritualism » à ses débuts ? Il semble que le nom même qui fut alors donné à ce mouvement l’indique d’une façon assez claire : il s’agissait de lutter contre l’envahissement du matérialisme, qui atteignit effectivement à cette époque sa plus grande extension, et auquel on voulait opposer ainsi une sorte de contrepoids ; et, en appelant l’attention sur des phénomènes pour lesquels le matérialisme, du moins le matérialisme ordinaire, était incapable de fournir une explication satisfaisante, on le combattait en quelque sorte sur son propre terrain, ce qui ne pouvait avoir de raison d’être qu’à l’époque moderne, car le matérialisme proprement dit est d’origine fort récente, aussi bien que l’état d’esprit qui s’accorde aux phénomènes et à leur observation une importance presque exclusive. Si le but fut bien celui que nous venons de définir, en nous référant d’ailleurs aux affirmations de la H. B. of L., c’est maintenant le moment de rappeler ce que nous avons dit plus haut en passant, qu’il y a des initiés de sortes très différentes, et qui peuvent se trouver souvent en opposition entre eux ; ainsi, parmi les sociétés secrètes allemandes auxquelles nous avons fait allusion, il en est qui professaient au contraire des théories absolument matérialistes, quoique d’un matérialisme singulièrement plus étendu que celui de la science officielle. »

Idem, p. 98: « Les théosophistes ont accordé une importance considérable aux « élémentals » ; nous avons dit d’ailleurs que Mme Blavatsky en dut vraisemblablement l’idée à Georges H. Felt, membre de la H. B; of L., qui l’attribuait d’ailleurs tout à fait gratuitement aux anciens Egyptiens. »

Idem, pp. 217-219: « Nous ajouterons encore que, quoi qu’en prétendent les spirites et surtout les occultistes, on ne trouve dans la nature aucune analogie en faveur de la réincarnation tandis que, en revanche, on en trouve de nombreuses dans le sens contraire. Ce point a été assez bien mis lumière dans les enseignements de la H. B. of L., dont il a été question précedemment, et qui était formellement antiréincarnationniste ; nous croyons qu’il peut-être intéressant de citer ici quelques passages de ces enseignements qui montrent que cette école avait au moins quelque connaissance de la transmigration véritable, ainis que de certaines lois cycliques : « C’est une vérité absolue qu’exprime l’adepte auteur de « Ghostland », lorsqu’il dit que, en tant qu’être impersonnel, l’homme vit dans une indéfinité de mondes avant d’arriver à celui-ci… Lorsque le grand étage de conscience, sommet de la série des manifestations matérielles, est atteint, jamais l’âme ne rentrera dans la matrice de la matière, ne subira l’incarnation matérielle ; désormais, ses renaissances sont dans le royaume de l’esprit. Ceux qui soutiennent la doctrine étrangement illogique de la multiplicité des naissances humaines n’ont assurément jamais développé en eux-mêmes l’état lucide de conscience spirituelle ; sinon, la théorie de la réincarnation, affirmée et soutenue aujourd’hui par un grand nombre d’hommes et de femmes versés dans la « sagesse mondaine », n’aurait pas le moindre crédit. Une éducation extérieure est relativement sans valeur comme moyen d’obtenir la connaissance véritable… Le gland devient chêne, la noix de coco devient palmier; mais le chêne a beau donner des myriades d’autres glands, il ne devient plus jamais gland lui-même, ni le palmier ne redevient plus noix. De même pour l’homme : dès que l’âme s’est manifestée sur le plan humain, et a ainsi atteint la conscience de la vie extérieure, elle ne repasse plus jamais par aucun de ses états rudimentaires… Tous les prétendus « réveils de souvenirs » latents, par lesquels certaines personnes assurent se rappeler leurs existences passées, peuvent s’expliquer, et même ne peuvent s’expliquer que par les simples lois de l’affinité et de la forme. Chaque race d’êtres humains, considérée en soi-même, est immortelle ; il en est de même de chaque cycle : jamais le premier cycle ne devient le second, mais les êtres du premier cycle sont (spirituellement) les parents, ou les générateurs (1), de ceux du second cycle. Ainsi, chaque cycle comprend une grande famille constituée par la réunion de divers groupements d’âmes humaines, chaque condition étant déterminée par les lois de son activité, celles de sa forme et celles de son affinité : une trinité des lois… C’est ainsi que l’homme peut-être comparé au gland et au chêne : l’âme embryonnaire, non individualisée, devient un homme tout comme le gland devient un chêne, et, de même que le chêne donne naissance à une quantité innombrable de glands, de même l’homme fournit à son tour une indéfinité d’âmes les moyens de prendre naissance dans le monde spirituel. Il y a correspondance complète entre les deux, et c’est pour cette raison que les anciens Druides rendaient de si grands honneurs à cet arbre, qui était honoré au delà de tous les autres par les puissants Hiérophantes. » Il y a là une indication de ce qu’est la « postérité » entendue au sens purement spirituel ; ce n’est pas ici le lieu d’en dire davantage sur ce point, non plus que sur les lois cycliques auxquelles il se rattache ; peut-être traiterons-nous quelque jour ces questions, si toutefois nous trouvons le moyen de le faire en termes suffisamment intelligibles, car il y a là des difficultés qui sont surtout inhérentes à l’imperfection des langues occidentales.
Malheureusement, la H. B. of L. admettait la possibilité de la réincarnation dans certains cas exceptionnels, comme celui des enfants mort-nés ou mort en bas âge, et celui des idiots de naissance (2) ; nous avons vu ailleurs que Mme Blavatsky avait admis cette manière de voir à l’époque où elle écrivit Isis Dévoilée (3).

1. – Ce sont les « pitris » de la tradition hindoue.
2. – Il y avait encore un troisième cas d’exception, mais d’un tout autre ordre: c’était celui des « incarnations messianiques volontaires », qui se produiraient tous les six cent ans environ, c’est-à-dire à la fin de chacun des cycles que les Chaldéens appelaient Naros, mais sans que le même esprit s’incarne jamais ainsi plus d’une fois, et sans qu’il y ait consécutivement deux semblables incarnations dans une même race ; la discussion et l’interprétation de cette théorie sortiraient entièrement du cadre de la présente étude.
3. – Le Théosophisme, pp. 97-99.

Idem, p. 233, n. 2.

3 avril, 2009

René Guénon – La période occultiste (1909-1912) – 2

Classé dans : Documents — traditionprimordiale @ 20:54

II La Hermetic Brotherhood of Luxor

René Guénon a t’il été membre de la H.B. of L. ?

René Guénon a cité plusieurs fois la H.B. of L. dans son oeuvre. Nous allons publier ses passages par ordre chronologique. Dans cette première partie nous indiquerons les publications de René Guénon après la première guerre mondiale et avant la mort de F. Ch. Barlet. Il faut rappeler que René Guénon fait référence à la H. B. of L. dans des articles publiés sous pseudonyme avant la première guerre mondiale. Nous reviendrons sur ces derniers. Enfin dans certaines lettres écrites par René Guénon on peut trouver quelques mentions de cette organisation. Il s’agit de lettres publiées dans certains livres. Nous rappelerons qu’il s’agit d’une correspondance privée qui ne devait pas être éditée. De ce fait, nous nous en tiendrons à la seule oeuvre rendue publique (nous avons d’ailleurs eu l’occasion de lire ce passage sur un site (un des liens que nous proposons sur notre blog) : http://www.rene-guenon.org/crrspd.html).

I 1921: La H. B. of L. dans « Le Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion ».

- « Le Théosophisme, histoire d’une pseudo religion » (voir bibliographie) : Nous rappelerons que ce livre a été édité en 1921. Les extraits que nous publions ont été édités dès cette date (sauf les notes additionnelles qui n’apparaissent que lors de la deuxième édition) :

Édition 1986 – p. 14, n. 2 « Si nous nous en rapportons à certains renseignements qui nous ont été communiqués, mais qu’il ne nous a pas été possible de vérifier directement, ce Metamon serait le père d’un autre personnage qui fut quelque temps à la tête du « cercle extérieur » de la H.B. of L. (société secrète dont nous parlerons plus loin), et qui, depuis lors, a fondé une nouvelle organisation d’un caractère assez différent ».

Idem – pp. 23: « … ce Felt, qui se disait professeur de mathématiques et égyptologue (1), était membre d’une société secrète désignée habituellement par les initiales « H. B. of L. » (Hermetic Brotherhood of Luxor) (2). Or cette société, bien qu’ayant joué un rôle important dans la production des premiers phénomènes du « spiritualisme » en Amérique, est formellement opposée aux théories spirites, car elle enseigne que ces phénomènes sont dus, non pas aux esprits des morts, mais à certaines forces dirigées par des hommes vivants » … »

Idem p. 23, n. 2: « Cette société ne doit pas être confondue avec une autre qui porte le nom similaire de Hermetic Brotherhood of Light, et qui ne fut fondée qu’en 1895. Il y a même une troisième Hermetic brotherhood, sans autre désignation, qui fut organisée à Chicago vers 1885. »

Idem p. 24: « C’est que Felt venait de la faire affilier, ainsi qu’Olcott, à la H. B. of L. : « J’appartiens à une Société mystique », … »

Idem pp. 25-26: « Nous devons dire maintenant, pour n’avoir pas à y revenir, que Mme Blavatsky et Olcott ne restèrent pas bien longtemps attachés à la H. B. of L. , et qu’ils furent expulsés de cette organisation quelques temps avant leur départ d’Amérique (1). Cette remarque est importante, car les faits précédents ont parfois donné lieu à de singulières méprises ; c’est ainsi que le Dr J. Ferrand, dans une étude publiée il y a quelques années (2), a écrit ceci, à propos de la hiérarchie qui existe parmi les membres de la Société Théosophique : « Au-dessus des dirigeants qui constituent l’Ecole théosophique orientale (autre dénomination de la « section ésotérique »), il y a encore une société secrète, recrutée dans ces dirigeants, dont les membres sont inconnus, mais signent leurs manifestes des initiales H. B. of L.  » Connaissant fort bien tout ce qui se rapporte à la H. B. of L. (dont les membres, d’ailleurs, ne signent point leurs écrits de ces initiales mais seulement d’un « swastika »), nous pouvons affirmer que, depuis ce que nous venons de rapporter, elle n’a jamais eu aucune relation officielle ou officieuse avec la Société Théosophique ; bien plus, elle s’est constamment trouvée en opposition avec celle-ci, aussi bien qu’avec les sociétés rosicruciennes anglaises dont il sera question un peu plus loin, quoique certaines individualités aient pu faire partie simultanément de ces différentes organisations, ce qui peut sembler bizarre dans de pareilles conditions, mais n’est pourtant pas un fait exceptionnel dans l’histoire des sociétés secrètes (3). Nous possédons d’ailleurs des documents qui fournissent la preuve absolue de ce que nous avançons, notamment une lettre d’un des dignitaires de la H. B. of L. , datée de juillet 1887, dans laquelle le « Bouddhisme ésotérique », c’est-à-dire la doctrine théosophiste, est qualifié de « tentative faite pour pervertir l’esprit occidental », et où il est dit encore, entre autres choses, que « les véritables et réels Adeptes n’enseignent pas ces doctrines de « karma » et de « réincarnantion » mises en avant par les auteurs du Bouddhisme Esotérique et autres ouvrages théosophiques », et que, « ni dans les susdits ouvrages ni dans les pages du Theosophist, on ne trouve une vue juste et de sens ésotérique sur ces importantes questions ». Peut-être la division de la H. B. of L. en « cercle extérieur » et « cercle intérieur » a-t-elle suggéré à Mme Blavatsky l’idée de constituer dans sa Société une « section exotérique » et une « section ésotérique » ; mais les enseignements des deux organisations sont en contradiction sur bien des points essentiels ; en particulier, la doctrine de la H. B. of L. est nettement « antiréincarnationniste », et nous aurons à y revenir à propos d’un passage d’Isis Dévoilée quio semble bien en être inspiré, cet ouvrage ayant été écrit par Mme Blavatsky pendant la période dont nous nous occupons actuellement ».
(1) Un ouvrage intitulé « The Transcendantal World », par C. G. Harrison, qui parut en Angleterre en 1894, semble contenir des allusions à ce fait et à l’antagonisme qui exista depuis lors entre la H. B. of L. et la Société Théosophique ; mais les informations qu’il contient relativement aux origines occultes de cette dernière ont un caractère trop fantastique et sont trop dépourvues de preuves pour qu’il nous soit possible d’en faire état.
(2) « La doctrine de la Théosophie, son passé, son présent, son avenir : Revue de Philosophie », août 1913, pp. 14-52. – Le passage que nous citons ici se trouve à la page 28.
(3) Le plus extraordinaire est peut-être que le Theosophist publia, en 1885, une annonce de l’Occult Magazine, de Glasgow, dans laquelle il était fait appel aux personnes qui désireraient « être admises comme membres d’une Fraternité Occulte, qui ne se vante pas de son savoir, mais qui instruit librement et sans réserve tous ceux qu’elle trouve dignes de recevoir ses enseignements ». Cette Fraternité, qui n’était pas nommée, n’était autre que la H. B. of L., et les termes employés étaient une allusion indirecte, mais fort claire, aux procédés tout contraire dont usait la Société Théosophique, et qui furent précisément critiqués à plusieurs reprises dans l’Occult Magazine (juillet et août 1885, janvier 1886).

Idem p. 31:  » Cette affirmation est d’ailleurs parfaitement exacte, et nous croyons sans peine qu’aucune alliance de ce genre n’eut été possible sans l’attitude antispirite que Mme Blavatsky affichait depuis quelques temps, plus précisément depuis son affiliation à la H. B. of L. ; … ».

Idem p 36:  » La lettre du comte Mac-Gregor porte les devises suivantes : « Sapiens dominabitur astris. – Deo duce, comite ferro. – Non omnis moriar. – Vincit omnia veritas », dont la dernière chose curieuse, est également la devise de la H. B. of L., adversaire déclarée de la Société Théosophique et de la Société Rosicruciana (1) ».

Idem, p. 36, n. 1 : « La H. B. of L. avait une interprétation particulière du Rosicrucianisme, dérivée principalement des théorie de P. B. Randolph et de la « Fraternité d’Eulis ». – Il parut à Philadelphie, en 1882, un ouvrage intitulé The Temple of the Rosy-Cross, dont l’auteur, F. B. Dowd, était un membre de la H. B. of L.  »

Idem, pp. 38-39: « Pourtant quand il était sous l’influence de la H. B. of L., Olcott n’avait que du mépris pour les Rosicruciens modernes : « La Fraternité (des Rose-Croix), écrivait-il à Staiton Moses en 1875, en tant que branche active de l’Ordre véritable, est morte avec Cagliostro, comme la Franc-Maçonnerie (opérative) est morte avec Wren ; ce qui en reste n’est que l’écorce. » Ici, les mots « branche active de l’Ordre véritable » font allusion à un passage des enseignements de la H. B. of L. dans lequel il est dit que le terme de Rose-Croix ne désigne par l’Ordre tout entier, mais seulement ceux qui ont reçu les premiers enseignements dans son prodigieux système ; ce n’est qu’un nom de passe par lequel les Frères amusent et, en même temps, mystifient le monde ». »

Idem, p. 95: René Guénon fait référence à Mme Emma Hardinge-Briiten présentée comme ancien membre de la Société Théosophique et membre de la H. B. of L.

Idem, p. 95, n. 1:  » Certains la regardent comme l’auteur des ouvrages anonymes intitulés « Art Magic » et « Gosthland », qui se rattachent aux théories de cette école. »

Idem, p. 99: « Il est facile de reconnaitre dans ce passage l’influence de la H. B. of L.; en effet, l’enseignement de celle-ci, bien qu’absolument « anti-réincartionniste » en thèse générale, admet pourtant, bien à tort, quelques cas d’exception, trois exactement: celui des enfants mort-nés ou mort en bas âge, celui des idiots de naissance, et enfin les incarnations « messianiques » volontaires, qui se produiraient tous les six cent ans environ (à la fin de chacun des cycles appelés Naros par les Chaldéens), mais sans que le même esprit s’incarne jamais ainsi plus d’une fois, et sans qu’il y ait consécutivement deux semblables incarnations dans une même race; … ».

Idem, p. 118 : « Du reste, il y a encore beaucoup mieux à dire que cela contre la réincarnation, car, en se plaçant au point de vue de la métaphysique pure, on peut en démontrer l’impossibilité absolue, et cela sans aucune exception du genre de celle qu’admettait la H. B. of L.; … »

Idem, p. 120.

Idem, p. 136: « Il est curieux de voir Mme Besant reprendre ici (à cela près qu’elle y fait intervenir les « âmes des morts ») la thèse de la H. B. of L. sur l’origine du spiritisme, et plus curieux encore qu’elle ait pensé la faire accepter par des spirites ; … ».

Idem, p. 207, n. 1: « La H. B. of L. ne fixait son origine qu’à « 4320 ans avant l’année 1881 de l’ère actuelle »; c’était relativement modeste, et encore faut-il dire que ces dates se référaient au symbolisme des « nombres cycliques ».

Idem, p. 299, n. 2: « Rappelons également à ce propos que l’année 1882, celle même où parut la Voie Parfaite, devait, d’après la duchesse de Pomar, être le commencement d’une ère nouvelle ; et, coïncidence singulière, on trouve une affirmation identique dans les enseignements de la H. B. of L. ».

Idem, pp. 299-300, n. 2 et n. 3.

À partir de la 2e édition, le livre est accompagné de notes additionnelles.

Idem, notes additionnelles, p. 313-315 : « Page 23. – Certains théosophistes ont affirmé, avec une insistance qui prouve que la chose a quelque importance pour eux, que la H. B. of L. avait été une « imitation » ou même une « contrefaçon » de la Société Théosophique, ce qui implique qu’elle n’aurait été fondée que postérieurement à celle-ci. Nous devons donc préciser que la H. B. of L. avait été « réorganisée extérieurement » dès 1870, c’est-à-dire qu’en cette année avait été fondé le « cercle extérieur » dont la direction fut, en 1873 (et non en 1884 comme il a été dit dans le Theosophist), confié à Max Théon ; celui-ci, qui devait plus tard se faire le propagateur de la doctrine désignée sous le nom de « tradition cosmique », et dont nous avons appris la mort tout récemment, était, paraît-il, le fils de Paulos Metamon (voir p. 12, note 2). Quant aux formes antérieures de la H. B. of L., il faut les chercher sans doute dans des organisations qui ont été connues sous divers autres noms, notamment dans la « Fraternité d’Eulis » de P. B. Randolph (voir p. 34, note 1 ; Eulis est une altération voulue d’Eleusis), et même dans le mystérieux « Ordre d’Ansaireh » auquel celui-ci était rattaché ; sur ce point, nous renverons aussi à ce que nous avons dit d’autre part dans « L’Erreur spirite » (pp. 20-21 et 27). De plus, nous pouvons dire maintenant que les douments inédits concernant la H. B. of L. nous ont été communiqués par F.-Ch. Barlet, qui en avait été le représentant officiel pour la France, après avoir été un des fondateurs de la première branche française de la Société Théosophique, dont il se sépara d’ailleurs en 1888 à la suite de dissensions dont on peut retrouver les échos dans la revue Le Lotus. – L’hostilité de la Société Théosophique à l’égard de la H. B. of L. se manifesta particulièrement, en 1886, à propos d’un projet de fondation d’une sorte de colonie agricole en Amérique par des membres de cette dernière organisation. Mme Blavatsky trouva là une occasion favorable pour se venger de l’exclusion dont elle avait été l’objet en 1878, et elle manoeuvra de telle sorte qu’elle arriva à faire interdire au secrétaire général de l’Ordre, T. H. Burgoyne, l’accès du territoire des Etats-Unis, en faisant parvenir aux autorités américaines des documents établissant qu’il avait subi autrefois une condamnation pour escroquerie. Seul, Peter Davidson, qui portait le titre de « Grand-Maître provincial du Nord », alla s’établir avec sa famille à Loudsville, en Géorgie, où il est mort il y a quelques années, après avoir fondé, alors que la H. B. of L. était déjà « rentrée en sommeil », une nouvelle organisation appelée « Ordre de la Croix et du Serpent » (allusion au symbole biblique du « serpent d’airain ») et ayant pour organe une revue intitulée The Morning Star. C’est Peter Davidson qui écrivit à F.-Ch. Barlet, en juillet 1887, la lettre dont nous avons cité quelques phrases (p. 24); voici un autre extrait de cette même lettre: « il faut aussi observer que la Société Théosophique n’est pas et n’a jamais été, depuis que Mme Blavatsky et le colonel Olcott sont arrivés dans l’Inde, sous la direction ou l’inspiration de la Fraternité authentique et réelle de l’Himâlaya, mais sous celle d’un Ordre très inférieur appartenant au culte bouddhique. je vous parle là d’une chose que je sais et que je tiens d’une autorité indiscutable ; mais, si vous avez quelque doute sur mes assertions, M. Alexander de Corfou a plusieurs lettres de Mme Blavatsky dans quelques-unes desquelles elle confesse clairement ce que je vous dis. » L’ordre bouddhique dont il s’agit ici n’est autre, vraisemblablement, que le Mahâ-Bodhi Samâj, c’est-à-dire l’organisation qui avait pour chef le Rév. H. Sumangala, principal du Vidyodaya Parivena de Colombo (voir pp. 104-105 et 169-170). Un an plus tard, Peter Davidson écrivait, dans une autre lettre, cette phrase quelque peu énigmatique: « Les vrais Adeptes et les Mahâtmas véritables sont comme les deux pôles d’un aimant, bien que plusieurs Mahâtmâs soient assurément membre de notre Ordre ; mais ils n’apparaissent pas comme Mahâtmâs que pour des motifs trés importants. »

Idem, p. 315: « Page 27 – La similitude partielle des noms de Chintamon et de Metamon paraît avoir donné lieu à quelques confusions; nous ne voyons pas d’autre explication possible à l’assertion bizarre contenue dans un article, d’ailleurs plein d’informations erronées et tendancieuses, paru dans l’Occult Review de Londres en mai 1925, et où ce Chintamon (dont le nom a été déformé en Christaman, qui n’a rien d’hindou) est présenté comme ayant été le chef plus ou moins caché de la H. B. of L.

Idem, p. 319: « Page 63 – M. Alfred Alexander, qui publia la correspondance de Mme Blavatsky et des Coulomb, est le même que M. Alexander de Corfou, dont il est question dans la lettre adressée par Peter Davidson à F.-Ch. Barlet en 1887 et que nous avons citée plus haut (notes additionnelles de la p. 23).

17 mars, 2009

René Guénon – La période occultiste (1909-1912)

Classé dans : Documents — traditionprimordiale @ 8:34

Le parcours de René Guénon au sein du milieu occultiste français.

1 Résumé

De 1909 à 1914, René Guénon va enquêter au sein du milieu occultiste français. Il s’agissait de prendre contact avec des personnalités sur lesquelles il aurait pu s’appuyer en vue de reconstituer une élite intellectuelle (1) et en même temps détruire les organisations occultistes qui caricaturaient toute restauration d’une authentique Tradition en Occident (2).
Une controverse persiste concernant cette période. En effet, les milieux universitaires restent persuader que René Guénon fut un temps influencé par certaines idées occultistes. Pourtant le contenu son projet de roman (1906) et les différents articles qu’il publia de 1909 à 1914 démontrent le contraire.

Il commença son parcours à l’Ecole Hermétique dirigée par Papus. Ce dernier était un écrivain prolixe qui livra de nombreuses études de « sciences occultes » particulièrement indigestes (3). Ses organisations étaient tout autant farfelues. En effet, l’Ecole Hermétique était le paravent d’ organisations maçonniques spiritualistes et du « martinisme ». Il n’y avait aucune filiation directe pour le martinisme malgré les prétentions de Chaboseau d’être l’héritier direct d’une lignée initiatique remontant à Louis-Claude de Saint-Martin (4).
Le jeune René Guénon entra au sein de ces organisations. Il fut introduit dans l’Ordre Martiniste, dans la loge Humanidad (Rite National espagnol puis Rite égyptien de Memphis-Misraïm) et du Rite primitif originel swedenborgien.
René Guénon va tenter de mettre fin au pseudo martinisme de Papus en rassemblant autour de lui les personnalités les plus intéressantes dont il va faire la connaissance durant cette période. Ce fut une des raisons de l’implication de René Guénon dans l’ordre du Temple rénové (5) qui eu une existence bien éphémère. L’une des raisons de la lutte entre Papus et René Guénon concernait la question de la publication de l’oeuvre de Saint-Yves d’Alveydre. René Guénon se rendait compte du risque de détournement de l’œuvre de Saint-Yves d’Alveydre par Papus. Il disposait d’un manuscrit inédit qui fut utilisé pour la série d’articles sur l’Archéomètre publié dans la Gnose. Celui-ci lui avait été donné par F. Ch. Barlet (6) qui s’opposait au travail de sabotage de Papus. La publication par les « Amis de Saint-Yves d’Alveydre » de l’Archéomètre démontra qu’il avait raison. Le livre est illisible et pourtant toujours publié (7). Par contre on ne trouve aucune trace de la série d’articles publiée dans « La Gnose » sous la signature de T. Bruno Hapel en a livré les extraits les plus intéressants dans son livre « René Guénon & L’Archéomètre » (8).
C’est au sein de la loge Humanidad, que René Guénon fit la connaissance de Léon Fabre des Essarts membre d’une église néo gnostique fondée par Jules Doinel. René Guénon fut introduit dans celle-ci et fonda le bulletin « La Gnose » (1909-1912). C’est dans ce dernier que fut publié ses premiers articles.

Notes

(1) René Guénon fera référence à cette notion dans son livre « Orient et Occident » (voir le chapitre III « Constitution et rôle de l’élite » de la deuxième partie « Possibilité et rapprochement »). Ce livre est actuellement disponible aux éditions Guy Trédaniel.
(2) Il en fera la confession à Noelle Maurice Denis Boulet dans une lettre publiée dans l’étude de Marie-France James, « Esotérisme et Christianisme autour de René Guénon ».
(3) Si l’on prend l’exemple de son « Traité de la Magie » (1893), Chacornac fut obligé pour la deuxième édition (1926) de faire une correction complète du manuscrit. La préface de Chacornac de 1926 a aujourd’hui disparu pour laisser la place à celle du fils de Papus. Papus aurait fait un travail bien plus intéressant s’il s’était arrêté à établir une bibliographie commentée des différents domaines traités.
(4) Sur le Martinisme voir Massimo Introvigne, « La Magie », chapitre IV Le Martinisme, pp. 155-191.
(5) Cette affaire a donné lieu à quelques fantasmes qui ont la vie dure. Ainsi Robert Amadou voulait y voir une « Erreur spirite de René Guénon ».
(6) F. Ch. Barlet (pseudonyme de André Faucheux – 1838-1923). Il dirigea la section française de la H. B. of L. (Hermetic Brotherhood of Luxor). Il permit à René Guénon d’avoir accès à de très nombreux documents : outre ceux de la H.B. of L., il lui remit les notes inédites de Saint-Yves d’Alveydre sur l’Archéomètre ainsi que les documents et grades de l’Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix.
(7) L’Archéomètre a donné lieu à de nombreux reprints. On ne mesure pas le détournement de cette œuvre. L’aspect métaphysique de l’œuvre de Saint-Yves d’Alveydre contenu dans des manuscrits et notes inachevés restent aujourd’hui incompris tandis qu’il est toujours fait grand cas de son aspect social, la Synarchie, complètement détourné à des fins politiques et conspirationnistes.
Nous invitons nos lecteurs à se reporter à l’étude de Jean Saunier, « Saint-Yves d’Alveydre ou une synarchie sans énigme », Dervy-Livres, 1981, 487 pp.
(8) Voir un compte rendu critique : http://www.zen-it.com/studitradizionali/francais/Balestrieri-archeometre-fr.htm

16 mars, 2009

Les articles publiés par René Guénon (1909-1951)

Classé dans : Bibliographie — traditionprimordiale @ 21:49

L’oeuvre de René Guénon est composée aussi de plus de 300 articles dont certains sont encore inédits. Il a commencé à publier ses premiers articles dès 1909.

Nous vous proposons de découvrir la liste des revues dans lesquelles René Guénon a publié ses articles. Nous ne donnons ici que les revues ayant publié René Guénon de son vivant.

1 Les revues de langue française :
« L’initiation » (1909).
« L’Acacia » (1909).
« La Gnose » (1909-1912).
« La France Chrétienne » (1909), devenant « La France chrétienne antimaçonnique » (1910) puis « La France antimaçonnique » (1911-1914).
« Le Symbolisme » (1913).
« Bulletin municipal de Saint-Germain-en-Laye » (1917).
« La Revue philosophique » (1919-1920).
« Revue de philosophie » (1921-1924).
« Revue bleue » (1924-1926).
« Les Nouvelles Littéraires » (1924).
« Le Radeau » (1925).
« Les Cahiers du mois » (1925).
« Europe » (1925).
« Voile d’Isis (1925-1936) devenant Etudes Traditionnelles (1936-1951).
« Regnabit » (1925- )
« Bulletin paroissial de Saint-François-Xavier » (1925).
« Les Cahiers du mois » (1926).
« Vers l’Unité » (1926-1929).
« Vient de paraître » (1927-1929).
« Vers l’Unité » (1927).
« La Revue Hebdomadaire » (1927).
« Le Monde nouveau » (1930).
« Bulletin des Polaires » (1931).
« Cahiers du Sud » (1935-1945).
« La Revue de la Table Ronde » (1946-1950).

2 Les revues italiennes :
« Atanor. Rivista di studi iniziatici » (1924).
« Ignis » (1925).
« Krur » (1929).
« Diorama filosofico » (1934).

3 Revue en langue anglaise :
« Speculative Mason » (1935-1944).
« The Visva-Bharati Quarterly » (1936-1938).
« The Journal of the Indian Society of Oriental Art » (1937-1941).

4 Revue en langue arabe :
« Al-Maarifah » (1931).

L’oeuvre de René Guénon (1906-1951)

Classé dans : Bibliographie — traditionprimordiale @ 21:10

René Guénon (1886-1951) a publié dix sept livres de son vivant et plus de 300 articles dans différentes revues. Après sa mort, un certain nombre de livres ont été publiés. Mais l’édition complète de son oeuvre reste inachevée.

Dans ce premier article, nous vous proposons de découvrir la bibliographie des livres de René Guénon publié jusqu’en janvier 1951 date de son décès :

1921 : « Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues ». Il a été publié aux éditions Marcel Rivière. Il a été réédité en 1932 (Édition Véga), 1939 (Édition Véga – porte la mention éditions Didier et Richard).

1921 : « Le Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion ». Il a été publié à la Nouvelle Librairie Nationale. Il a été réédité en 1928 (Editions Desclée de Brouwer et Cie). Cette dernière édition a donnée lieu à une recouverture : éditions Didier et Richard).

1923 : « L’Erreur spirite ». Il a été publié aux éditions Marcel Rivière. Il a fait l’objet d’une recouverture (Editions Didier et Richard – 1930).

1924 : « Orient et Occident ». Il a été publié aux éditions Payot. Il a fait l’objet d’une recouverture (Edition Didier et Richard, 1930). Le livre est réédité en 1948 aux éditions Véga. Un certain nombre de modifications a été effectué et un addendum a été ajouté.

1925 : L’Homme et don devenir selon le Vêdânta ». Il a été publié aux éditions Bossard. Cette édition a donné lieu à une recouverture en 1934 par les éditions Denoël et Steele. Il a été réédité en 1941 (Editions Traditionnelles), 1947 (Nombreuses modifications).

1925 : « L’Ésotérisme de Dante ». Il a été publié à la Librairie Ch. Bosse. Il a été réédité en 1939 et en 1949 (Éditions Traditionnelles) .

1927 : « Le Roi du Monde ». Il a été publié à la Librairie Ch. Brosse. Il a été réédité en 1939 (Editions Traditionnelles) et 1950 (Quelques modifications).

1927 : « La Crise du Monde moderne ». Il a été publié aux éditions Bossard. Il a été réédité avec des modifications en 1946 (Editions Gallimard).

1929 : « Autorité spirituelle et pouvoir temporel ». Il a été publié à la Librairie philosophique J. Vrin. Il a donné lieu à une recouverture en 1930 (Didier et Richard). Il a été réédité en 1947 (Editions Véga) avec de nombreuses modifications.

1929 : « Saint Bernard ». Il a été publié aux éditions Publiroc.

1931 : « Le Symbolisme de la Croix ». Il a été publié aux éditions Véga. Il a été réédité en 1950 (Éditions Véga).

1932 : « Les États multiples de l’être ». Il a été publié aux éditions Véga. Il a été réédité en 1947 (Éditions Véga).

1939 : « La Métaphysique orientale ». Il a été publié aux éditions Traditionnelles. Il a été réédité en 1925 (Éditions Traditionnelles).

1945 : « Le Règne de la quantité et les signes des temps ». Il a été publié aux éditions Gallimard.

1946 : « Les Principes du calcul infinitésimal ». Il a été publié aux éditions Gallimard.

1946 : « Aperçus sur l’initiation ». Il a été publié aux Éditions Traditionnelles.

1946 : « La Grande Triade ». Il a été publié aux éditions Revue de la Table Ronde.

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